Maladie grave et prêt immobilier
Avoir un projet immobilier et s’assurer alors que son état de santé n’est pas forcément au beau fixe, c’est possible ? Des mesures ont été prises pour faciliter l’accès au crédit des personnes présentant un risque de santé aggravé : la convention AERAS. Explications.
La convention AERAS : qu’est-ce c’est ?
Lorsque vous sollicitez un prêt immobilier, votre banque vous recommande en général d’adhérer à une assurance emprunteur. Elle peut même l’exiger, car cette assurance est la garantie d’un remboursement de votre crédit en cas de décès ou d’invalidité.
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) intervient si votre état de santé (présent ou même passé) représente un frein pour accéder à un contrat d’assurance. Notez que les questionnaires médicaux remontent souvent à 5 ou 10 ans pour recenser vos hospitalisations ou vos traitements médicaux. Votre assureur peut alors refuser votre adhésion, limiter votre niveau de protection ou vous appliquer des surprimes.
Que faire pour en bénéficier ?
La première étape de la convention AREAS est de soumettre votre dossier à un service médical spécialisé. Il examine votre situation et transmet sa décision. Si ce service médical ne vous offre toujours pas d’issue favorable, vous avez le droit à une seconde chance. Votre dossier est transmis cette fois-ci à un groupe national d’experts médicaux de l’assurance qui évaluent à leur tour votre état de santé.
Si toutes ces étapes restent infructueuses, que votre couverture n’est pas assurée ou qu’elle est trop chère, ne baissez pas les bras. Vous pouvez demander la prise en charge de vos surprimes, choisir une autre assurance ou bien vous tourner vers des garanties alternatives (caution, prêt hypothécaire…).

Conseil billet de banque
Afin d’anticiper un éventuel problème de prise en charge par un assureur, renseignez-vous en amont de votre projet : soit auprès du serveur vocal national d’information sur la convention AERAS soit directement auprès de votre conseiller.En juillet 2018, la liste des pathologies pour lesquels les assureurs sont tenus de pratiquer des tarifs encadrés a été enrichie. Elle comprend désormais le cancer de la prostate, la mucoviscidose et la leucémie.
