Les moyens de paiement scripturaux : qu’est-ce que c’est ?
Les moyens de paiement scripturaux désignent l’ensemble des dispositifs qui permettent le transfert de fonds suite à la remise d’un ordre de paiement. Contrairement à la monnaie fiduciaire constituée des pièces et billets, les moyens de paiement scripturaux permettent de payer sans manipuler d’argent.
Moyens de paiement scripturaux : une offre française diversifiée
Le système financier français propose des moyens de paiement adaptés à différentes situations :
- La carte de paiement, plébiscitée pour sa simplicité d’utilisation largement rentrée dans les mœurs
- Le prélèvement, particulièrement adapté aux paiements réguliers et permettant au créancier d’être à l’initiative de la transaction. Il est le second moyen de paiement le plus utilisé en France
- Le virement, transfert d’argent de compte à compte couramment utilisé pour le paiement des fournisseurs, des salaires ou le versement des prestations sociales
- Le chèque, paiement par écrit qui ne nécessite aucun système informatique mais dont l’utilisation est de moins en moins populaire
- Le titre interbancaire de paiement (TIP), qui consiste à donner un accord écrit à un prélèvement unique
- Le télérèglement, paiement électronique particulièrement utilisé par l’administration dans le cadre du recouvrement
D’autres moyens de paiement scripturaux sont plus marginaux :
- La lettre de change, par laquelle un créancier invite un débiteur à payer une somme d’argent à une date déterminée
- Le billet à ordre, par lequel un payeur s’engage à régler une certaine somme à une date déterminée
Dans le cadre de sa mission de surveillance, la Banque de France établit annuellement une cartographie des moyens de paiement qui dresse un panorama de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux en France.
Le marché des paiements scripturaux en forte croissance
Depuis 10 ans, l’essor d’internet et des moyens de paiement dématérialisés favorise l’apparition de nouveaux moyens de paiement scripturaux :
- Le paiement sans contact, conçu pour des montants réduits, qui s’affranchit de la saisie du code et qui consiste à approcher une carte ou un téléphone mobile d’un terminal de paiement
- Le portefeuille électronique, pour payer sur internet sans avoir à saisir son numéro de carte et limiter ainsi les risques d’utilisation frauduleuse
L’évolution des moyens de paiement scripturaux pose naturellement des questions de sécurité et de confidentialité. Depuis 2012, la Banque de France recommande l’utilisation du protocole 3D Secure qui permet de limiter la fraude en liant le processus d’autorisation financière à une authentification forte en ligne. Aujourd’hui, des solutions alternatives – et aussi sécurisées que le 3D Secure sont développées pare la banque. L’authentification biométrique est notamment à l’étude.