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Vers une réduction du nombre de distributeurs de billets ?

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Vers une réduction du nombre de distributeurs de billets
Vers une réduction du nombre de distributeurs de billets
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Eléments du décor urbain, les distributeurs automatiques de billet (DAB) pourraient bien être amenés à disparaître. En cause, le manque de rentabilité de ces machines dû à une stagnation du nombre des retraits de cash au profit d’une progression des paiements par carte, et en particulier des cartes sans contact. Les agences bancaires disposant de 3 à 5 DAB ne devraient en garder que 2.

DAB : la fin des 30 glorieuses ?

Selon Didier Cocheteau, directeur des paiements du groupe BPCE (Banque Postale – Caisse d’Epargne) cité par LesEchos.fr, les banques ont mené une politique d’installation massive de distributeur de billets dans leurs agences dans les années 80 pour attirer les clients. Mais, cette utilité semble dépassée aujourd’hui, surtout « lorsque le nouveau concept d’agence est suffisamment novateur », déclare Joel Nadjar, associé chez Kurt Salmon, également cité par LesEchos.fr.

Le DAB est donc de plus en plus has-been et surtout de moins en moins rentable : pour un coût d’achat estimé à 35 000 € HT/pièce (hors frais d’entretien), il faudrait compter 4 000 à 4 500 retraits par mois pour atteindre le seuil de rentabilité.

Boom des cartes sans contact

En parallèle à cela, il faut citer l’essor des cartes bancaires sans contact qui permettent notamment de régler ses achats dès le premier euro (et pour un montant maximum de 20 euros). Selon Cbanque.com, sur le seul mois de juillet 2015, les paiements sans contacts auraient atteint le nombre vertigineux de 20 042 589, c’est-à-dire une croissance de +271% sur un an (juillet 2014 à juillet 2015), soit la progression la plus rapide enregistrée, tous moyens de paiement confondus.

Face à cette situation, BPCE propose de réduire le nombre des distributeurs.

Faut-il craindre davantage de frais de retraits déplacés dans le futur ?

Le fait de réduire le nombre de DAB dans les agences ne fait-il pas courir un risque d’être dans l’obligation de se tourner vers le distributeur d’une banque qui n’est pas la nôtre ?

Ce que les banques appellent retrait déplacé est justement le fait de retirer de l’argent dans un distributeur, autre que ceux du réseau de la banque. Autrement dit, un client de BNP-Paribas qui retire de l’argent dans un distributeur de billets de la Société Générale, fait un retrait déplacé.

Les banques autorisent généralement leur client à procéder à un certain nombre de retraits déplacés (2 à 6), seuil au-dessus duquel des frais s’appliquent. Ainsi, en janvier 2015, 3 banques ont augmenté leurs frais de retraits déplacés :

Inversement, certaines banques ont supprimé les frais de retraits déplacés :

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Quel avenir pour le cash ?

Pour l’instant, il n’est pas question pour les banques mutualistes d’enterrer les distributeurs automatiques qui relèvent du service bancaire par excellence. En outre, certaines régions isolées en sont particulièrement dépourvues.

Du coup, des alternatives aux DAB sont envisagées, notamment « l’installation de points de retrait chez des commerçants ou la mise en place de DAB légers dans les supermarchés par exemple », explique Yann Lhuissier, directeur général adjoint développement du Crédit Agricole Alpes-Provence.

Enfin, pour d’autres raisons, pallier le risque de skimming par exemple (arnaque consistant à introduire dans le distributeur un équipement capable de copier les données de la carte) d’autres options sont examinées, telles qu’un système permettant la lecture de la carte dans le sens de la largeur. Une solution permettant de retirer de l’argent sans sortir sa carte bancaire serait également à l’étude.

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